19 articles ont rempli les critères d’inclusion et ont été retenus pour cette revue systématique. 5 études ont investigué l’effet du régime alimentaire habituel (2 cohortes prospectives, 2 études transversales et 1 cas-contrôle) et 14 études les effets des compléments alimentaires combinés à des changements d’habitudes alimentaires (9 essais contrôlés randomisés, 2 essais contrôlés non-randomisés, une étude de cas et une série de cas rétrospectifs). Même si tous les types de populations ont été inclus,
la plupart des études étaient sur une population non-athlétique d’âge moyen (40 – 60 ans) ou plus âgés (> 60 ans), avec une proportion à peu près similaire d’hommes et de femmes.
Les tendons les plus étudiés étaient ceux de la coiffe des rotateurs (9 études), le tendon d’Achille (7 études), le tendon patellaire (4 études), les épicondyliens (2 études) et le tendon du biceps brachial (1 étude). Les effets de la nutrition sur des tendons sains ont été étudiés dans 2 études alors que les autres ont se sont concentrées sur des participants avec des antécédents de tendinopathie, qui sont des sujets à risque plus élevé de présenter un deuxième épisode de tendinopathie. Pour étudier l’impact de la nutrition, des questionnaires ont été utilisés pour connaitre les habitudes alimentaires de participants et leur type d’alimentation (régime occidental / régime méditerranéen). 4 études ont aussi examiné les effets de l’alcool sur les tendons. Enfin, la majorité des études se sont concentrés sur les compléments alimentaires, en particulier le collagène, la vitamine C, le méthyl-sulfonyle-méthane, l’arginine-L-alpha-ketoglutarate, les mucopolysaccharides, la bromélaïne et les acides gras essentiels.
Les résultats cliniques rapportés dans les études portaient sur la douleur dans la majorité des cas, mais aussi sur l’incapacité, la capacité physique, l’amplitude articulaire, la force ou encore sur une combinaison de ces différentes mesures. Des questionnaires tels que le VISA-A (Victorian Institut of Sport Assessment for the Achilles) ont été utilisés pour mesurer la qualité de vie, la perception globale de l’amélioration par le patient ainsi que pour quantifier l’activité physique.