Introduction
Avis du pôle scientifique Kinesport
Pastille verte
Pastille verte
Cette revue systématique est un article à faible risque de biais, tous les critères méthodologiques majeurs sont respectés permettant de limiter et contrôler au mieux les biais dans leur étude.
La richesse des connaissances sur les réponses pros et anti-inflammatoires provient essentiellement d’études sur des participants masculins ; cependant de nombreuses différences liées au sexe ont été identifiées et certaines d’entre elles sont liées aux hormones sexuelles féminines. Des profils hormonaux différents se produisent tout au long du cycle menstruel et induisent des changements dans les concentrations d’œstrogène et de progestérone, ce qui peut modifier le stimulus de l’exercice physique. Le cycle menstruel est traditionnellement divisé en 2 phases : folliculaire et lutéale, les deux étant séparées par l’ovulation et les menstruations. Les concentrations d’œstrogène augmentent pendant la phase folliculaire pour atteindre leur pic juste avant l’ovulation alors que les taux de progestérone restent bas. Après l’ovulation, les concentrations d’hormones continuent d’augmenter pour atteindre un pic de progestérone et un second pic d’œstrogène au milieu de la phase lutéale. Enfin, ces concentrations chutent rapidement lors de la phase lutéale tardive avant de déclencher les menstruations au cours du cycle suivant.
Comme de nombreux composants du système immunitaire expriment des récepteurs d’œstrogène et de progestérone, les recherches suggèrent que les changements immunologiques se produisent en même temps que les fluctuations hormonales du cycle menstruel. En général, on suppose que la phase folliculaire et l'œstrogène semblent exercer davantage d'effets anti-inflammatoires, tandis que la phase lutéale semble exercer davantage d'effets pro-inflammatoires. De faibles concentrations d’œstrogène induisent la libération de cytokines pro-inflammatoires, tandis que des concentrations élevées suppriment cette libération et stimulent la production de cytokines anti-inflammatoires. Cependant, les résultats sont encore contradictoires. L'objectif de cette revue systématique et de cette méta-analyse est donc double : évaluer les différences dans les paramètres immunologiques et inflammatoires au repos entre les différentes phases du cycle menstruel, et évaluer les différences dans la réponse des paramètres immunologiques et inflammatoires à l'exercice physique effectué pendant les différentes phases du cycle menstruel.
Méthode
La recherche de littérature a été menée le 19 Juillet 2022 conformément aux recommandations PRISMA, sur les bases de données PubMed, MEDLINE, ISI Web of Science, SPORTDiscus et Google Scholar.
Critères d’éligibilité
La population comprenait des femmes préménopausées en bonne santé. Une limite d’âge de 45 ans a été inclus car c’est en général aux alentours de cette période que les changements hormonaux commencent à se produire. En revanche, pour les études ayant effectué une analyse hormonale rétrospective pour vérifier l'exactitude du cycle menstruel, cette limite d’âge n’a pas été prise en compte. Les femmes prenant des contraceptifs hormonaux, ayant un cycle irrégulier ou présentant des maladies n’ont pas été incluses. L'intervention devait consister en une analyse des paramètres inflammatoires dans deux ou plusieurs phases du cycle menstruel, les phases étant utilisées comme comparateurs. L'intervention a été acceptée comme étant soit une mesure de base des paramètres inflammatoires au repos, soit une intervention d'exercice aiguë. Tous les modes d'exercice, ainsi que les participants entraînés et non entraînés, ont été pris en compte. Les résultats d'intérêt ont été définis comme des marqueurs immunologiques et inflammatoires comprenant des leucocytes et leurs sous-populations, des sous-populations de lymphocytes, des cytokines, des chimiokines, des adipokines, des facteurs vasculaires et des anticorps. Tous les paramètres devaient être mesurés dans des échantillons de sang systémique. Les mesures des cytokines produites par les cellules immunitaires isolées à partir d'échantillons de sang lors de la stimulation ont également été acceptées. De plus, pour les anticorps, les échantillons salivaires ont été acceptés, car ils ont été jugés pertinents pour le statut immunologique.
Extraction des données
-
Caractéristiques générales (auteur, année de publication)
-
Informations sur les participants (âge, taille de l’échantillon)
-
Phase du cycle menstruel et méthode utilisée pour la déterminer
-
Caractéristiques des exercices (protocole, intensité)
-
Paramètres des résultats d’intérêt
Synthèse des données et analyse
En raison des différentes conceptions et de l'imprécision du contrôle et de la définition de la phase spécifique du cycle menstruel dans de nombreuses études incluses, la comparaison des phases n'était possible qu'entre la phase folliculaire et la phase lutéale. Cependant, si des intervalles de phases plus spécifiques (phase folliculaire précoce, phase folliculaire tardive, phase péri-ovulatoire, ovulation, phase lutéale précoce, phase lutéale moyenne et phase lutéale tardive) étaient décrits et analysés, ces données ont été collectées et utilisées pour l'interprétation des résultats. Une méta-analyse a été réalisée pour les paramètres pour lesquels six études ou plus ont fourni des données appropriées.
Résultats
159 études ont été incluses dans l’analyse qualitative et 110 études ont été incluses dans la méta-analyse. Seulement 17 études ont comparé la réponse inflammatoire aigue à l’exercice avec au minimum 2 phases du cycle menstruel. Au total, l’analyse a inclus 3582 participantes dont 174 ayant réalisé un programme d’intervention d’exercices. Dans l’ensemble, la qualité des preuves provenant des études était considérée comme modérée.
Leucocytes
Environ la moitié des études ont constaté des numérations absolues de leucocytes et de granulocytes plus élevées dans la phase lutéale que dans la phase folliculaire. La majorité des études n'ont pas trouvé de différences significatives pour les numérations absolues de neutrophiles, de lymphocytes, de monocytes et d'éosinophiles entre les phases du cycle menstruel. Les différences moyennes standard de la méta-analyse ont montré une augmentation du nombre absolu de toutes les cellules, à l'exception des lymphocytes, dans la phase lutéale par rapport à la phase folliculaire.
Lymphocyte
Les études portant sur les sous-populations de lymphocytes, c'est-à-dire les cellules T, les cellules T auxiliaires (Th), les cellules cytotoxiques (Tc), les cellules T régulatrices (Treg), les cellules tueuses naturelles (NK) et les cellules B, ont examiné à la fois les nombres absolus et les proportions relatives en relation avec les lymphocytes ou les cellules T. Pour la plupart des populations cellulaires, la majorité des études n'ont trouvé aucune différence significative entre les phases du cycle menstruel. Cependant, les résultats étaient très hétérogènes.
Cytokines sériques et leurs récepteurs
Les études portant sur les cytokines sériques et les récepteurs de cytokines n'ont pas trouvé de différence significative entre la phase folliculaire et la phase lutéale. Une méta-analyse a été réalisée pour IL-1β, IL-6, IL-8 et TNF-α et n'a montré aucune différence entre la phase folliculaire et la phase lutéale. En revanche, en excluant les études considérées comme aberrantes du modèle à effets aléatoires, les résultats pour IL-6 ont révélé des concentrations significativement plus élevées dans la phase folliculaire par rapport à la phase lutéale, bien que les résultats aient été hétérogènes.
Production de cytokines à partir de cultures cellulaires
La production de cytokines a été analysée dans des cellules mononucléaires du sang périphérique (PBMC) non stimulées et stimulées ou dans des sous-populations (monocytes, lymphocytes) isolées à différents moments du cycle menstruel. Les agents stimulants utilisés comprenaient le lipopolysaccharide (LPS), l'ionophore de calcium, la concanavaline A (ConA) et la toxine 1 du syndrome du choc toxique (TSST-1). Certaines études ont constaté une augmentation de l'IL-1β, de l'IL-6, l’IL-10, des TNF-α ou une diminution des concentrations de TNF-α dans les cultures cellulaires non stimulées, et une augmentation de l’IL-1β, IL-4, IL-6, IFN-γ, TNF-α, ou une diminution de l’IL-2, TNF-α dans les cultures cellulaires stimulées. Cependant, la majorité des études n'ont pas trouvé de différence significative dans la production de cytokines stimulées et non stimulées entre les phases du cycle. Encore une fois, une grande hétérogénéité des résultats a été trouvée, en particulier pour les cultures cellulaires non stimulées.
Chimiokines
Seulement huit études ont analysé différentes chimiokines à différents moments du cycle menstruel et la plupart n'ont trouvé aucune différence significative entre les phases du cycle.
Molécules d’adhésion cellulaire
Seulement six études ont analysé ces molécules d’adhésion cellulaire et n’ont pas trouvé de différence significative entre les phases du cycle menstruel.
Adipokines
54% des études (13 sur 24) ayant analysé les différences de concentrations des adipokines entre les phases du cycle menstruel ont trouvé des concentrations de leptine plus élevées dans la phase lutéale, en particulier lorsque celle-ci était comparée à la phase folliculaire précoce. Le reste des études n’a pas trouvé de différence significative. Aucune différence n'a été constatée pour les autres adipokines entre la phase folliculaire et la phase lutéale.
Autres paramètres
Une méta-analyse n’a montré aucune différence significative dans les concentrations en protéine C-réactive (CRP) entre les phases lutéale et folliculaire.
Intervention d’exercices
Les 17 études ayant analysé la réponse inflammatoire et immunologique aigue à l’exercice comprenaient des protocoles d’intervention très différents : stimulation électrique neuromusculaire, course à pied continue, course à pied intermittente à haute intensité, stepping sur plateforme, cyclisme continu ou encore exercice excentrique. Les paramètres inflammatoires et immunologiques analysés étaient également très hétérogènes. En comparant tous les modes d'exercice, une méta-analyse pour l'IL-6 a pu être réalisée et n'a révélé aucune différence statistiquement significative entre les phases du cycle menstruel, bien qu’une grande hétérogénéité ait été trouvée sur l’ampleur des effets.
Discussion
Après analyse de la littérature, nous avons constaté une augmentation du nombre de cellules immunitaires innées (leucocytes, monocytes, granulocytes et neutrophiles) ainsi qu’une augmentation des concentrations de leptine au repos dans la phase lutéale par rapport à la phase folliculaire. En revanche, les cellules immunitaires adaptatives, les chimiokines, les cytokines des molécules d'adhésion cellulaire et la production de cytokines par les PBMC n'ont montré aucune différence significative entre la phase folliculaire et la phase lutéale. Dans un contexte d'exercice, seul un petit nombre d'études a été trouvé. Les différences entre les phases du cycle ont été principalement constatées dans les études utilisant la course à pied, mais la méta-analyse portant sur l'IL-6 a donné des résultats très hétérogènes.
Cellules immunitaires
Notre méta-analyse a montré que les différences de cellules immunitaires entre les phases folliculaire et lutéale n'étaient observées que pour les populations cellulaires appartenant au système immunitaire inné, c'est-à-dire les monocytes, les granulocytes et les neutrophiles, et non pour les cellules de l'immunité adaptative. Une des raisons de cette différence pourrait résider dans la fonction de ces cellules ; les cellules du système immunitaire inné sont davantage impliquées dans le remodelage des tissus et dans les processus reproductifs tels que l'ovulation et la menstruation. Par conséquent, il est important qu’elles soient plus sensibles à la régulation par le système reproductif. Cette dépendance de ces cellules immunitaires à l'égard du milieu hormonal pourrait également affecter la réponse de ces cellules à l'exercice physique.
Les cytokines et leur libération par les cellules immunitaires
Dans le cadre de leur activité inflammatoire, de nombreuses cellules immunitaires libèrent des cytokines. Auparavant, l'hypothèse a été émise que de faibles concentrations d'œstrogènes favorisent les réponses Th1 et la libération de cytokines pro-inflammatoires, telles que l'IL-1β et le TNF-α, tandis que de fortes concentrations d'œstrogènes réduisent la libération de ces cytokines et exercent des effets anti-inflammatoires en induisant la libération de l'IL-4, de l'IL-10 et du TGF-β. La progestérone aurait les mêmes effets que des concentrations élevées d’œstrogène. Il a également été supposé que la phase lutéale du cycle menstruel était davantage associée à des réponses pro-inflammatoires. Les résultats de cette méta-analyse ne confirment toutefois aucunes de ces deux notions ; lorsque l'on regroupe les cytokines en médiateurs plus associés à la pro ou à l'anti-inflammation, il n'y a pas de différences claires entre les phases du cycle menstruel. Cependant, l'ajout d'autres facteurs de stress tels que l'exercice physique pourrait entraîner des réponses différentes des cytokines en fonction de la phase du cycle menstruel.
De même, lors de l'étude de la libération de cytokines à partir de cultures cellulaires non stimulées et stimulées, la plupart des études n'ont montré aucune différence entre la phase folliculaire et la phase lutéale, bien que les résultats soient plus hétérogènes. Certaines études ont montré une augmentation de la libération de cytokines pro-inflammatoires (IL-1β ; TNF-α) dans la phase lutéale par rapport à la phase folliculaire. Cette production accrue a été suggérée comme jouant un rôle dans la séquence d'événements qui conduisent finalement à la menstruation, mais il est probable qu'il s'agisse davantage d'une régulation locale et que cela explique pourquoi d'autres études n'ont pas trouvé de changements dans ces cytokines. Il est peut-être trop simpliste de décomposer les actions de l'œstrogène et de la progestérone, ou les différentes phases du cycle menstruel, en catégories pro ou anti-inflammatoire, car les réponses immunitaires sont régulées par un réseau complexe de voies de stimulation et d'inhibition dans de multiples populations cellulaires. Par conséquent, nous encourageons les futures recherches sur les processus inflammatoires à se concentrer davantage sur les réseaux régulateurs individuels plutôt que de chercher à catégoriser les effets.
Il convient également d'être prudent dans l'interprétation des résultats des études portant sur la libération de cytokines à partir de cultures cellulaires. Des résultats contradictoires pourraient s'expliquer, au moins en partie, par le fait que les différents stimuli activent spécifiquement des populations cellulaires différentes, et que les différentes méthodes expérimentales consistant à utiliser des cultures de sang total ou des monocytes isolés du sang périphérique peuvent également avoir des effets différents. De plus, l'environnement in vitro peut ne pas refléter la réponse in vivo de ces cellules. Par conséquent, cela limite l'interprétation des résultats.
Adipokines et protéine C-réactive
La méta-analyse a montré une augmentation des concentrations de leptine pendant la phase lutéale. Récemment, il a été suggéré que la source de cette augmentation pourrait être le corps jaune, et que les cycles anovulatoires (donc sans formation de corps jaune) ne montrent pas de variations de leptine. La leptine présente une activité principalement pro-inflammatoire, en augmentant la libération des cytokines inflammatoires provenant des cellules immunitaires. Cela peut expliquer l'augmentation concomitante des cellules immunitaires innées lors la phase lutéale du cycle menstruel.
Contrairement à la régulation positive de la leptine, l’adiponectine, dont il a été démontré qu’elle exerce davantage d’effets anti-inflammatoires, ne présente aucune variation tout au long du cycle menstruel. De même, toutes les autres adipokines n’ont montré aucune différence entre les phases du cycle, bien que les preuves soient limitées pour ces variables.
Comparablement à la leptine, la CRP est un indicateur connu de l’inflammation chronique de bas-grade et elle peut augmenter dans le sang quelques heures après le début des processus inflammatoires. Les résultats de la méta-analyse ne montrent principalement aucune différence dans les concentrations de CRP tout au long du cycle menstruel, ce qui n'indique aucun changement dans l’inflammation systémique. Cependant, trois études ont montré une augmentation des concentrations de CRP au début de la phase folliculaire, ce qui pourrait être liée aux menstruations car il s'agit d'un processus inflammatoire. Il semble donc que pendant les premiers jours du cycle, la CRP puisse augmenter, même si les concentrations sont généralement stables et ne changent pas pendant le reste du cycle menstruel.
Modifications des paramètres immunitaires liés à l’exercice
Lorsque l'on examine les études comparant la réponse à l'exercice entre les phases du cycle, les résultats sont assez hétérogènes, probablement en raison des différents statuts d'entraînement des participants et des différents modes d'exercice. Néanmoins, une différence dans la réponse à l'exercice entre la phase folliculaire et la phase lutéale n'a été trouvée que dans les études portant sur la course à pied. Comparé au cyclisme et aux exercices de résistance, la course à pied a généralement une demande métabolique plus élevée en raison du nombre de fibres musculaires recrutées, et elle est également effectuée à un pourcentage plus élevé de VO2max, ce qui peut entraîner une plus grande concentration d'espèces réactives de l'oxygène (ROS) générées et donc une plus forte activation des voies pro-inflammatoires. Les résultats des études analysées montrent que la course à pied entraîne une augmentation post-exercice plus importante de MIP-1α et de leptine et une diminution post-exercice plus importante d'IL-10 dans la phase lutéale par rapport à la phase folliculaire. Cela pourrait suggérer que dans la phase lutéale, la course à pied peut provoquer une réponse pro-inflammatoire plus forte.
Lorsque tous les modes d'exercice ont été comparés, les résultats de la méta-analyse ont montré que la réponse de l'IL-6 à l'exercice variait considérablement. Dans un contexte d'exercice, l'IL-6 est libérée en réponse à des intensités d'entraînement élevées, mais encore plus en réponse à des durées d'entraînement plus longues en raison de l'épuisement du glycogène et d'une demande métabolique plus importante. De plus, lors de l'évaluation du cycle menstruel, il a été suggéré qu'une plus grande réponse de l’IL-6 à l'exercice se produisait dans la phase lutéale ; l'œstrogène inhiberait la production d'IL-6, tandis que la progestérone contrecarrerait cette inhibition. Il faut tout de même noter que des résultats contradictoires ont été rapportés dans les études.
Enfin, Les quelques études analysant la réponse aiguë à l'exercice de différentes populations de leucocytes n'ont trouvé aucune différence entre les phases du cycle menstruel. Elles ont montré une réponse similaire après l'exercice ou aucun changement par rapport à la ligne de base. Bien que les preuves soient limitées, ce résultat est intéressant par rapport aux constatations de base d'une augmentation des monocytes et des granulocytes dans la phase lutéale. Cela pourrait suggérer que des facteurs de stress tels que l'exercice sont capables d'induire une réponse similaire de ces cellules indépendamment de la phase du cycle.
Conclusion
Les résultats de cette revue systématique et de cette méta-analyse indiquent une régulation différente des différents composants du système immunitaire en fonction des phases du cycle menstruel. Alors qu'un plus grand nombre de cellules immunitaires innées (monocytes, granulocytes et neutrophiles) et des concentrations accrues de leptine ont été trouvés dans la phase lutéale par rapport à la phase folliculaire, d'autres variables telles que les cellules du système immunitaire adaptatif, les cytokines, les chimiokines et les molécules d'adhésion cellulaire ont montré une régulation moins spécifique. Pour ces derniers paramètres, la plupart des études n'ont pas montré de différence entre les phases du cycle, mais les résultats ont montré une grande hétérogénéité. Celle-ci s'est encore accrue lors de l'évaluation spécifique de la réponse aigue à l'exercice, probablement en raison de la disparité du mode d'exercice. Cependant, quelques études avec des preuves limitées ont suggéré que la réaction immunitaire à la course à pied était de nature plus pro-inflammatoire dans la phase lutéale que dans la phase folliculaire. Par conséquent, il est nécessaire de poursuivre les recherches, en particulier celles qui se concentreront sur la détermination bien contrôlée des phases du cycle menstruel et sur la comparaison d'un plus grand nombre de phases, au moins les trois profils hormonaux distincts observés tout au long du cycle menstruel.
Référence article
Notbohm HL, Moser F, Goh J, Feuerbacher JF, Bloch W, Schumann M. The effects of menstrual cycle phases on immune function and inflammation at rest and after acute exercise: A systematic review and meta-analysis. Acta Physiol (Oxf). 2023 Aug;238(4):e14013. doi: 10.1111/apha.14013. Epub 2023 Jun 24. PMID: 37309068.