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La déclaration de consensus de la Conférence internationale de Berlin (2016) sur les commotions cérébrales dans le sport fait référence aux « 11 R » de la SRC (RECOGNISE, REDUCE, REMOVE, REFER, RE-EVALUATE, REST, REHABILITATE, RECOVER, RETURN-TO-LEARN/RETURN-TO-SPORT-RTL/RTS-, RECONSIDER and RESIDUAL EFFECTS)* afin de fournir un flux logique d’informations cliniques sur les commotions cérébrales. Un format similaire a été suivi pour la déclaration d’Amsterdam 2022, avec des « R » supplémentaires, dont RETIRE (Retirer), pour aborder les questions liées aux décisions potentielles de fin de carrière, et REFINE (Affiner), pour souligner la nécessité d’adopter des stratégies permanentes pour faire progresser le domaine.
*Dans l’ordre: Reconnaître, Réduire, Supprimer, Référer, Ré-évaluer, Repos, Réhabiliter, Récupérer, Retour à l’apprentissage/Retour au sport, Reconsidérer, Séquelles
La commotion cérébrale liée au sport est une lésion cérébrale traumatique causée par un choc direct à la tête, au cou ou au corps, entraînant la transmission d’une force d’impulsion au cerveau, qui se produit lors d’activités sportives ou liées à l’exercice physique. Les symptômes et les signes peuvent se manifester immédiatement ou évoluer en quelques minutes ou quelques heures, et disparaissent généralement en quelques jours, mais peuvent être prolongé.
En mettant l’accent sur la prévention primaire des commotions cérébrales, on atténuera la charge des blessures, le risque de blessures récurrentes et la possibilité de persistance des symptômes. La mise en œuvre de la prévention primaire de la SRC à tous les niveaux du sport est une priorité qui peut avoir un impact significatif sur la santé publique.
Exemples : changement de politiques ou de règles, équipements de protection individuelle, stratégies d’éducation, gestion des commotions cérébrales...
La reconnaissance d’une commotion cérébrale est la première étape de la prise en charge. Le retrait d’un joueur du terrain doit être effectué s’il y a suspicion d’une possible commotion cérébrale afin d’éviter d’autres blessures potentielles. Cela peut être basé sur les symptômes du joueur ou sur des signes observés par d’autres joueurs, le personnel médical ou les officiels. Les signes qui justifient un retrait immédiat du terrain comprennent une perte de conscience réelle ou suspectée, une crise une posture tonique, une ataxie, un mauvais équilibre, une confusion, des changements de comportement et une amnésie. Les joueurs présentant ces signes ne doivent pas retourner sur le terrain ou à l’entraînement ce jour-là, à moins d’être évalué de manière aiguë par un professionnel de santé expérimenté disposant d’une évaluation multimodale et déterminant que le signe n’est pas lié à une commotion cérébrale.
Les questions de Maddocks font toujours partie d'un dépistage utile et bref sur le terrain pour les athlètes de plus de 12 ans qui ne présentent pas de signes clairs de commotion sur le terrain ; les réponses incorrectes justifient une évaluation hors terrain plus complet. Qu’une commotion aigüe soit suspectée ou confirmée, le joueur doit être réévalué régulièrement dans les heures et les jours qui suivent.
L’objectif de l’élaboration d’un outil d’évaluation des SRC (SCOAT6 child et SCOAT6) était de fournir aux professionnels de santé un guide clinique standardisé étendu et adapté à l’âge pour une évaluation multi-domaine dans la phase subaigüe (72h à quelques semaines post blessure), en vue d’orienter une prise en charge individualisée. Le SCOAT6/Child SCOAT6 est conçu pour aider les cliniciens à évaluer les manifestations cliniques importantes qui sont présents post commotion cérébrale, à identifier les domaines dans lesquels des interventions thérapeutiques individualisées sont possibles, à déterminer s'il est nécessaire de faire appel à un ou plusieurs spécialistes et à surveiller la guérison.
NB : le SCOAT6 child doit être utilisé pour des patients âgés de 8 à 12 ans, tandis que le SCOAT6doit être utilisé pour les patients âgés de 13 ans et plus.
Les meilleures données disponibles montrent que la recommandation d’un repos strict jusqu’à la résolution complète des symptômes liés à la commotion cérébrale n’est pas bénéfique à la suite d’une CRS. Le repos relatif, qui comprend les activités de la vie quotidienne et la réduction du temps passé devant un écran, est indiqué immédiatement après et jusqu’aux deux premiers jours suivant la blessure. Les individus peuvent reprendre une activité physique d’intensité légère, telle que la marche, qui ne fait qu’exacerber légèrement les symptômes, au cours des 24-48 premières heures suivant une commotion cérébrale. L’activité physique et/ou les efforts cognitifs doivent être interrompus si l’exacerbation des symptômes est plus que légère et brève.
Lorsque l’environnement clinique le permet, l’orientation vers des cliniciens spécialisés dans la gestion des commotions cérébrales doit être envisagée pour le traitement ciblé des symptômes persistants.
Une évaluation multimodale à l’aide d’un outil tel que le SCOAT6 child ou SCOAT6, et des évaluations cliniques détaillées supplémentaires pour des symptômes spécifiques peuvent aider à orienter les patients.
Évaluation de la guérison clinique
Les principaux résultats de la guérison comprennent l’évaluation des symptômes, des tests cliniques spécifiques ou des groupes de tests et des domaines fonctionnels tels que le RTL et le RTS.
Rôle des biomarqueurs et de la technologie dans l’évaluation de la récupération
La neuro-imagerie avancée, les biomarqueurs basés sur les fluides, les tests génétiques et d’autres technologies émergentes sont utiles pour la recherche axée sur le diagnostic, le pronostic et la récupération du SRC. Toutefois, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour valider leur utilisation dans la pratique clinique afin d’évaluer la récupération et d’aider à la gestion clinique du SRC.
De nombreuses questions subsistent quant à la manière d’optimiser le RTL et le RTS. Il est important de noter que les mesures utilisées pour évaluer la récupération ne se limitent plus aux symptômes, aux fonctions cognitives et à l’équilibre, mais incluent des mesures des fonctions oculomotrices et vestibulaires, ainsi que des résultats d’examens physiques et biocomportementaux. Alors que les symptômes immédiats et précoces après la blessure restent le facteur prédictif le plus fiable de la récupération, l’émergence de nouveaux outils d’évaluation et la variabilité des critères de récupération soulignent l’importance de définitions et d’approches cohérentes.
Les études qui ont examiné la santé mentale en tant que résultat ont montré que :
#1
Les anciens athlètes amateurs ne présentent pas de risque accru de dépression ou de suicide au début de l’âge adulte ou à un âge plus avancé
#2
Les anciens footballeurs professionnels ne présentent pas de risque accru d’hospitalisation psychiatrique à l’âge adulte
#3
Les anciens footballeurs et footballeuses professionnels ne présentent pas un risque accru de décès lié à un trouble psychiatrique ou à un suicide
En revanche, des études portant sur d’anciens athlètes professionnels et examinant les causes de décès ont fait état de taux de mortalité plus élevés dus à des maladies neurologiques et à la démence chez d’anciens joueurs professionnels de football américain et de football professionnel.